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Mouhammad al-Boukhârî

Mouhammad al-Boukhârî

Mouhammad al-Boukhârî (en arabe : محمد البخاري), connu populairement sous le nom d'imam Boukhari ou d'Al-Boukhari (810 - 870) est un célèbre érudit musulman sunnite perse. Son nom complet est Abou 'Abdillah Mouhammad ibn Isma'il ibn Ibrahim ibn al Moughira.

Il est le premier converti à l'islam parmi les ancêtres de Boukhari1,2.

Biographie

Mausolée de l'imam al-Bukhari à Samarcande.
L'imam Al-Boukhârî naquit le (20 juillet 810) à Boukhara, dans la province perse du Khorassan. Aujourd'hui, la ville natale de l'Imam se trouve en Ouzbékistan.

Son père mourut alors qu'il avait deux ans et c'est alors sa mère qui l'éleva.

A quatre ans sa mère décida de l'emmener apprendre avec des professeurs coraniques. Avant l'âge de dix ans, il connaissait le Coran par cœur[réf. nécessaire]. Puis, il commença à acquérir la connaissance du hadith. Déjà à l'âge de 11 ans, al-Bukhari corrigeait quelques erreurs de hadiths de son enseignant al-Dakhili. Il voyagea à La Mecque à l'âge de seize ans, accompagné par sa mère et son frère aîné. Il choisit d'y rester. Il y resta deux ans puis se rendit à Médine. Après six ans à Al-Hijâz (La Mecque et Médine), il partit pour Bassorah, Al Koufa et Bagdad et visita de nombreuses contrées, notamment l'Égypte et la Syrie. Il visita Bagdad plusieurs fois et y rencontra beaucoup de savants, dont l'imam Ahmad Ibn Hanbal. En tout, al-Bukhari a voyagé pendant 16 ans, et il a fait sa maîtrise de la jurisprudence chaféiste chez Abdallah ibn Zubayr al-Hamidi, et il visitait à chaque occasion Ahmad ibn Hanbal qui avait pour lui un grand respect. Al-Bukhari est également historien ; il a en effet rédigé deux ouvrages de chroniques spécialisées sur les biographies des premiers musulmans jusqu'à son époque, le Tarikh-ul-Kabîr et le Tarîkh-ul-Saghîr.

Les récits sur la persévérance de l'imam Al-Boukhârî, qui ne cessa de voyager vers l'un ou l'autre des territoires islamiques pour rassembler les propos du prophète de l'islam Mahomet, à rassembler les hadiths sont nombreux. Il aurait rassemblé près de 600 000 hadiths (voir l'introduction de l'auteur dans son al-Jâmi'us-Sahih) et en aurait mémorisé 200 000.

Il mourut en 870 et fut enterré à Khartank, un village près de Samarcande.

Al-Jâmi'us-Sahih : Le recueil authentique[modifier | modifier le code]
L'imam Al-Boukhârî est l'auteur de nombreux livres, mais le plus connu est le Sahîh Al-Boukhârî - Al-Jâmi'us-Sahih- qui est un recueil de hadîth. Son livre contient 7 563 Hadîth avec répétition et environ 2 230 sans répétition.

Il est établi chez les savants sunnites à l'unanimité que le livre de hadith le plus authentique est le Al-Jâmi'us-Sahih. Très peu de savants musulmans ont critiqués ce livre.

Al-Jâmi'us-Sahih a été transmis par une voie double, écrite et orale. Bedruddin Aynî et ibn Hajar comptent parmi les plus illustres savants qui ont fait l'exégèse de cette œuvre ; ils rapportent trois chaînes de transmissions différentes. Il n'existe entre les sources de l'un et l'autre exégètes que d'infimes variations.

Le plus ancien manuscrit connu et qui figure à Berlin remonte au XVe siècle. "Alī al-Yūnīnī, frère de Qutb al-Dīn al-Yūnīnī, historien du XIIIe siècle, a établi son manuscrit autographe du Sahih d'al-Buhārī à partir de quatre manuscrits et de trois traditions orales. Il a détaillé les différentes voies de la tradition dans son épître intitulée Rumūz. Au XVe siècle, le 'muhaddith' Muhammad al-Badrāni a ajouté cette épître à son propre manuscrit d'al-Jâmi'us-Sahih. C'est un exemplaire de ce Sahih et des Rumūz, qui est maintenant conservé à Berlin." (Source CNRS3. Al-Jâmi'us-Sahîh est, après le Coran, l'œuvre la plus fiable au sujet de l'Islam originel...

Anecdotes

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On rapporte qu'Abu Abdullah, Muhammed al-Bukhari a perdu la vue lors de sa petite enfance, et qu'il a retrouvé la vue après une invocation de sa mère qui avait fait un rêve pieux.

Il est aussi rapporté que l'imam Al-Boukhârî naquit au temps où on falsifiait les hadiths pour faire plaisir aux souverains et aux rois ou pour corrompre la religion de l'islam. L'imam Al-Boukhârî (avant de rassembler le Sahih Al-Boukhârî) avait vu dans un rêve, comme s'il était debout devant Mahomet portant un chasse-mouches à la main qu'il utilisait pour chasser les mouches autour de ce dernier. L'imam Al-Boukhârî demanda l'interprétation de ce rêve et on lui dit qu'il chasserait les mensonges attribués au prophète de l'islam.

Al-Bukhari dit que chaque fois qu'il enregistrait un hadith dans son recueil, il faisait les ablutions, effectuait une prière de deux Rakaas et suppliait son Seigneur (Dieu) - voir. Al-Fath'ul Bâri, d'Ibn Hajar Al-Askalâni.

Al-Bukhari connaissait 300.000 hadiths avec leurs chaînes de transmissions. Il collectionna 600.000 hadiths dont il retira son fameux Al jami'us-Sahih.

L'imam était tellement réputé pour sa mémoire, que les savants de Bagdad auraient décidé de le tester4. Ils lui auraient cités cent hadiths erronés avec des chaînes de transmissions volontairement manipulées. A leur grand étonnement, al-Bukhari non seulement aurait retenu les quelque 100 hadiths avec leurs erreurs, mais les aurait corrigés scrupuleusement l'un après l'autre avec plusieurs chaînes de transmissions. Ce genre de test basé sur des hadiths dont la chaine de transmission est volontairement tronquée (hadith maqlub) était pratiqué de temps en temps par les savants du hadith et n'est pas spécifique à Al-Bukhari. Par exemple, Yahya ibn Maîn et Ahmad ibn Hanbal ont pareillement testé, Abu Nuaym à la même époque en lui présentant 30 de ses hadiths en y en ajoutant 3 n'étant pas d'Abu Nuaym5.

Lorsqu'Al-Boukhârî retourna dans sa ville natale après son périple à travers l'Orient, le gouverneur lui demanda de venir animer des séances de hadith à la cour, ce qu'il refusa en expliquant:

« Je ne veux pas rabaisser la science en la traînant à la porte des sultans. Si le gouverneur y tient, qu'il vienne à la mosquée ou chez moi, mais si cela lui déplaît, qu'il m'interdise de professer ; j'aurai ainsi une excuse devant Allah le jour du jugement dernier! »

Il fut alors expulsé de Boukhara, la bourgade qui l'a vu naître. Il implora Dieu contre le gouverneur et en moins d'un mois, ce dernier fut démis de ses fonctions et jeté en prison où il mourut.

Al-Boukhari reçut alors l'invitation des habitants de Samarcande. La nouvelle de son arrivée prochaine dans cette ville suscita la polémique entre les partisans de sa venue et ses détracteurs. Informé de la situation en cours de route, le savant préféra camper en chemin pour attendre la fin du conflit mais il tomba malade et mourut. Il est dit qu'une fois, après la prière d'al-ishâ, il invoqua le secours de Dieu en ces termes :

" Seigneur ! La terre, toute spacieuse qu'elle soit, s'est rétrécie autour de moi ! Reprends moi vers Toi Seigneur ! "

Il mourut le mois même, la veille de l'Aïd al-Fitr, c'est-à-dire pendant la dernière nuit de Ramadân de l'an 256 de l'hégire (870 après J.-C.), à l'âge de soixante-deux ans lunaires et treize jours6.

Ibn Khuzayma dit à propos d'Al-Bukhari: « Il n'a existé de savant du hadith plus grand qu'Al-Bukhari sous la coupole céleste ».